Album des routes du nord de l'Espagne

Publié le par Pierre qui roule

TELEGRAMME

Depuis le temps que je prépare cet article et cet album, je suis bien à Cuenca, arrivé tôt dans l'après-midi sous le soleil enfin (tant pis pour mon nez et mes lèvres qui ne sont que plaies purulentes!), j'ai pu acheter un beau rétroviseur, trouver une pension en ville (vélo dans la chambre au 2ème par ascenseur), visiter la vieille ville (sympa mais pas coup de foudre), faire une heure dans un cyber, manger à 22h30 et enfin publier l'album depuis ce bar équipé de Wifi. (et terminer encore ce matin ...)


CARTE POSTALE

Déjà bien passés les 2500 km, pour arriver à Cuenca (demain), 3ème objectif après la ‘Route du Puy’ (1100km), l’Espagne du Nord au Pico Tres Mares (750km), car j’y étais passé en 2005 sans m’arrêter ; c’est pourtant un site du Patrimoine mondial. Ce sera aussi l’occasion d’une journée de repos après 26-27 jours de pédalage soutenu.

Comme tout va bien je vais continuer le parcours sur la ligne de partage des eaux, bien que je n’aie plus de feuille de route (elle n’est pas encore éditée pour cette 2ème partie) et j’espère que l’orientation ne sera pas trop difficile : je dispose d’agrandissements de cartes Michelin surlignés, mais ils ne sont pas tous à la même échelle; difficile d’estimer les distances à vue d’œil (pour viser les 100-110km quotidiens) et de se faire une idée de la difficulté (la feuille de route mentionnait l’altitude des points bas; la seule altitude des points hauts, en général les cols, n’est pas suffisante : pour exemple en Cantabrie un col à 1200m pouvait représenter jusqu’à 1000m de dénivelé, en Castille et Leon c’était plus généralement 200m).

Comme je l’annonçais dans le dernier article, il y a eu un changement de temps assez drastique avec une chute vertigineuse des températures, bref ‘on se les gèle’ depuis 5 jours : entre 11 et 13° le matin et au mieux 20° en journée sous les nuages ; à cela s’ajoute l’effet d’un fort vent de sud-ouest qui ne m’a pas toujours aidé, et qui a même fait d’une journée facile en dénivelé quasiment la plus lente du voyage ; et qui dit vent, dit aussi plus de photos de fleurs (quoique!).

La viditude de l’immensitude des paysages de Castille allaient bientôt commencer à m’user ; j’ai eu plaisir à retrouver aujourd’hui la pinède, et les grands reliefs karstiques de le région de Cuenca.

2 anecdotes :

Samedi après-midi 1ère petite averse, OK ; puis une grosse se prépare, je suis habillé, c’est du sérieux, je fonce aussi vite que possible vers un auvent aperçu de loin ; il se trouve que c’est la porte d’un hôtel ! Ça ne s’invente pas ! Le seul à des dizaines de km à la ronde ; certes je n’étais pas en position de force pour tomber le prix, mais j’ai quand même payé moins cher que prévu (ne pas chercher à comprendre!); j’ai quand même eu plaisir à rédiger l’article sur l’environnement au coin du feu, et j’ai apprécié le chauffage dans la chambre (en Juin!). C’était une énorme maison qui accueille et nourrit toute le monde lors des corridas qui ont lieu dans la minuscule petite arène qui est de l’autre coté de la route ; beau cadre rustique et typique.

Deuxième petite histoire qui finit bien : Hier midi en payant mon déjeuner au bar, je discute avec un gars sympa certes, mais qui ne peut pas vraiment me renseigner sur les hébergements à venir sur ma route, que des suppositions ; donc je ne m’attarde pas trop. Il me rattrape 5km plus loin avec sa voiture pour me rapporter le porte-monnaie oublié sur le bar : et les 80€ qui sont dedans !!!

L’homme n’est pas toujours un loup pour l’homme ; et d’ailleurs il parait que quand on entend les chiens la nuit dans la campagne c’est parce que les ’lobos’ sont en maraude ; je dois avoir les mollets trop durs car ça ne parait pas les tenter. Ceci est une ’coqualogie’ néologisme : Si le coq à l’âne et si l’analogie alors … Ça y est le vent qui souffle à travers la montagne m’a rendu fou !

 

Private  joke : palette graphique ou graphique de palettes ? 




NOUVEL ALBUM

Petite promenade dans les montagnes du Nord de l’Espagne à l’ouest des Pyrénées, par la Navarre de langue basque et le Pays Basque (ces 2 provinces sont très boisées) puis à cheval sur la Cordillère Cantabrique entre les provinces de Cantabrique et de Castille-et-Leon (à la végétation plutôt rase, et souvent en maquis) jusqu‘au Pico Tres Mares. Beaucoup de bétail (bovins, chevaux, moutons), quelques cigognes ici ou là, des éoliennes sur toutes les crêtes des sierras rocheuses ; par chance toujours le soleil de ce printemps fleuri.

Pour profiter au mieux de ces paysages, il faut s’y immerger, Même si la vue du ciel est d’actualité, le vélo est encore la meilleure façon pour ressentir en plus le relief (dur, dur!) et les variations de températures et d’odeurs. L’œil est aussi tellement supérieur à la photo pour maîtriser les contrastes de lumières et les brumes pesantes ! (mais un jour j’y arriverai …)

 


Publié dans 2009 Espagne

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B
Hello Pierre,repéré à 95% en voiture hélas, le reste en vélo. L'intégralité du parcours a été vue (àl'exception de la variante que je t'ai conseillée avant le Puerto del Barrancazo) en 3 ou 4 fois...Bonne route,
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B
Superbe album photo sur l'Espagne du nord ! Je dois avoir une paire de photos identiques aux tiennes !Tu vas attaquer une partie moins intéressante, plate et sans col (et pourtant les eaux se séparent par là), avec de loooooooooongues lignes droites, encore pire que la Meseta après Reinosa, avant de retrouver du relief pour la Sierra de Alcaraz puis la Sierra de Segura. Après ce sera l'Andalousie...Je t'envie !Biki
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P
<br /> Ca y est j'y suis ; chaleur et orages annoncés. Le plus dommage est de repasser des cols déjà faits en 2005 ; j'essaie de compléter avec des variantes.<br /> Tu as tout fait / repéré à vélo ou en voiture ? en combien de voyages ? ou avais tu des envoyés spéciaux sur le terrain ?<br /> @ +<br /> <br /> <br />
F
Ici en France en ce moment, c'est un festival de parfums sur nos petites routes et dans nos villages (quand il ne pleut pas et qu'on peut rouler). Les faux accacias (robiniers) ont explosé en grappes ennivrantes, les lilas jaloux ont tenté de supplanter ; peine perdue, pas assez nombreux, pas suffisamment massifs. Le muguet d'habitude discret, fleurit toujours le bord de la route d'Aubaine à Crépey, et depuis peu c'est "mon" préféré, le chèvrefeuille qui se flaire, se sent, se renifle, se hume avant  d'être débusqué s'aggrippant, couronnant et dominant nos haies "anodores". Il en est un, que je n'ai pas encore reconnu, dont l'odeur en avril évoque l'embrocation des coureurs cyclistes. Dans les villages traversés, les pétunias soulignent la main verte des bien lottis, et le ragoût mijotant confirme qu'ici on est bien nourri. Pas de moyen de capturer ces odeurs, restent notre sensibilité, un coin de mémoire olfactive, et quelques mots d'évocation bien fades. Je n'ai pas vu dans ton album mortibus un plaidoyer anti-automobile, mais seules nos errances vélocipédiques nous procurent ces occasions multisensorielles de fleurir, de parfumer, de sonoriser nos rêves d'hiver. Accessoirement ce sont 3 billets de 200 F que j'ai ramassé au petit matin d'un jour de chance sur un accottement. Tôt ou tard, ils auraient été broyés par un engin monstrueux échappant à la vigilance d'un cantonnier chanceux !On the road again... soon  
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